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Université de Techologie de Troyes
UV : GE18 - L'entreprise éthique et ses valeurs
Cours : Facilitation & Bonnes Pratiques : les savoirs-être pour l'entreprise de demain
Intervenant : Pierre Bouvier-Muller
Module : Start with why ?
Crédit : CC-BY
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Introduction

Start with why - Simon Sinek

Alors pourquoi ce cours ?

  • Pour construire des entreprises et des équipes durables et résilientes qui s'adaptent aux défis de demain.

Mais comment ?

  • Participer au développement d'un climat de confiance et à un esprit d'équipe favorable à l'observation, la coopération et à l'adaptation au changement.

Et donc

  • Des méthodologies, des outils, des savois être et des références pour
    • favoriser la collaboration et l'épanouissement,
    • faciliter la prise décisions,
    • favoriser les dynamiques d'amélioration continue,
    • développer l'esprit d'équipe et la culture d'entreprise,
    • faire émerger des solutions à des problèmes délicats,
    • résoudre des conflits interpersonnels.

Pourquoi c'est important ?

Un sujet médiatique et politique

La raison d'être et le pourquoi sont au coeur d'un sujet politique du début d'année dernière. L'une des mesures de la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises du 22 mai 2019 est la modification de la définition de l'objet social de l'entreprise dans le Code civil pour offrir la possibilité aux entreprises volontaires de se doter d’une raison d’être, et création de la qualité juridique de société à mission. Le plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) ambitionne de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois.

Ce n'est pas non plus un sujet nouveau car il était depuis quelques années au centre d'un sujet assez médiatique : la responsabilité socaile des entreprises (RSE).

Une congruence scientifique

C’est seulement depuis quelques années que les émotions sont un sujet d’intérêt pour la recherche sur la prise de décision. Jusqu’alors, le décisionnaire était abordé comme un être se comportant en fonction de principes rationnels et distinctement formulés. Depuis Platon, Kant et Descartes, il est considéré que la logique propre, purement rationnelle et mathématique, écartée de toute considération affective, peut mener à la solution quel que soit le problème.

Selon ces théories, une décision est inspirée de données sensorielles, d’événements, de faits et de documents. Si les prémices d’une intervention émotionnelle dans la prise de décision sont déjà discernables, dans le principe de l’antithèse de Darwin dans The expression of the emotions in man and animal (1872), ou dans les recherches de Lazarus (1991), ce n’est qu’en 1994 que Damasio affirme nettement que les émotions sont nécessaires à la prise de décision. À partir de sa théorie des marqueurs somatiques ou « perception des émotions secondaires des conséquences prévisibles » (p. 240), cet auteur explique, non seulement, le processus de décision, mais surtout, la rapidité de notre cerveau à décider, de quelques fractions de secondes à quelques minutes selon les cas. Selon lui, le raisonnement pur ou mathématique réclame une mémoire d’une capacité illimitée à retenir la multitude de combinaisons probables pour prévoir les conséquences de telle ou telle décision. Une capacité dont l’homme ne dispose pas. C’est la raison pour laquelle la mémoire est soutenue par divers repères émotionnels. Une décision perçue par l’émotion comme néfaste est automatiquement associée à une sensation déplaisante au niveau du corps (soma), puis rejetée immédiatement afin de laisser place à un plus petit nombre d’alternatives. Lorsque l’émotion ressentie est positive, l’alternative est « marquée » et conservée.

Une prise de décision est, en effet, neurologiquement parlant, très rapide, bien moins d’une seconde, lorsqu’il s’agit de réagir face à un danger immédiat, l’émotion est, alors, prédominante. Lorsque la décision s’établit comme un processus cognitif avec le temps pour la réflexion, dont la conséquence est un choix entre diverses alternatives, l’émotion, sans prévaloir, intervient. Ne dit-on pas, je « sens » que je n’ai pas pris la bonne décision ? À ce moment, l’émotion se présente comme un signal inconscient de l’efficacité de notre choix (Lazarus, 1991). Plus encore, de prime abord, en tant que processus d’ajustement et d’évaluation, elle joue un rôle modérateur de la commande de décision rationnelle (Gratch, 2000).

Source : L'émotion et la prise de décision

Questions/Remarques/Echanges

Exercice

Méthode

Dans un premier temps, on fait un tour de parole sur la raison d'être de l'Ecole : l'UTT - son how et son what.

Dans un second temps, chacun prend le temps individuellement d'écrire la raison d'être de son entreprise.

Dans un troisième temps, chacun partage individuellement ce qu'il ou elle a écrit.

Observation

On peut normalement observer que dans le premier tour de parole, ce qui a été dit avant vous a influencé ce que vous même avez formulé. Ce n'est pas forcément ce que vous avez pensé de prime abord, mais le résultat de la parole d'avant + votre pensée. Elle est construite par rapport à celle là. Dans le deuxième temps, vous avez été davantage fidèle à votre première pensée.

Apprentissage

C'est un des points clefs de l'Intelligence Collective, que chacun puisse exprimer sa pensée profonde sans crainte, sans peur de faire mal ou moins bien. Le facilitateur doit avoir la clairvoyance de prévenir ces cas et privilégier l'inclusion de toutes et tous. C'est tout l'intérêt de la création d'un cadre de confort.

Conclusion

Dans le cadre de l'entreprise éthique, l'ingénieur devra souvent se référer à la raison d'être, à l'intention et à ne rien prendre au pied de la lettre, à toujours faire preuve d'esprit critique (et nous verrons comment l'entrainer).

Ce cours s'intéressera donc davantage à la manière dont on fait les choses plutôt qu'à leur finalité bien que celon la loi de Conway, les 2 soient liés.

Ce cours propose des méthodes, des réflexions, des pistes d'amélioration pour tendre vers des entreprises plus éthiques et morales, bien que le contexte global dans lequel elles évoluent et que la manière dont on mesure leur performance (via l'économie en particulier) soit un facteur influançant direct et non négligeable sur leur(s) valeur(s).

Questions, remarques, échanges

Table des matières